samedi 7 février 2009

Chapitre 1: ma nouvelle maison

Me voilà donc à Buenos Aires ma nouvelle ville, quelques petits jours avant le début de mon stage histoire de me trouver un abri. Et trouvage de toit pour deux yihaalala parce que Grégoire me rejoint pour son stage fin février!!! Alalalalouuu! Donc mission coloc pour nous deux. Assez riant je me sentais un peu grande du coup. Et en deux jours je me suis fait 13 visites! Ah. Pouiti. Mais ça va plutôt très vite ici et j'avais des réponses à rendre le soir même ou le lendemain, et bon ça c'est goupillé comme ça et je me suis dit autant en voir un max et après c'est fini je m'installe, je me pose. Et alors j'ai vu de tout! Un peu comme en Australie où j'avais halluciné des fois dans ma tournée des maisons. Des trucs minis, des trucs jolis, des trucs où le proprio habite dans la coloc et a sa chambre, des trucs où « on ne fait pas la fête n'invite pas d'amis toute vie sociale est en dehors de la maison et la piscine non on peut pas se baigner dedans oui c'est pour décorer »... Après je faisais le descriptif via skype à Grégoire pour un peu choisir, très flex. Et puis après tout ça je me suis quand même décidée. Plan foireux où pour des modalités de paiement je me suis fait tej (je pouvais pas retirer assez en cash pour payer tout le loyer plus caution, et ils voulaient pas me laisser les clés si je payais pas... bueno...), mais mon sixième sens féminin (oui tout à fait) me faisait y aller à reculons de toute façon. Sans maison et avec tous mes sacs j'ai rappelé un numéro d'une autre visite et trop de chance j'ai emmenagé dans la foulée dans mon nouveau chez moi, calle Chile, troooop beau (merci de prononcer « cache » et non pas « caye », on est à Buenos Aires eoh). C'est du tout vieux renové magnifissime! Après c'est pas idéal parce que de une y'a pas d'espace commun à part le couloir, et de deux c'est surbruyant genre les camions roulent dans ma chambre (véridique, mais ça je le savais pas), et de trois mes colocs sont allemand et ricain, et s'ils sont pas méchants dans l'idéal ça me ferait plus rigoler d'habiter avec des latinos d'ici. Donc je pose mes bagages pour deux mois ici, Grégoire arrive, et puis on prendra le temps de trouver quelque chose qui nous conviendra plus. Mais en attendant c'est tout beau, plafond tout haut, parquet, moulures, carrelage de la salle de bain d'une autre époque avec une baignoire lourde comme vache en bras (nouvelle expression argentine « pesado como vaca en brazo », j'adore), petite verrière rouge... Et aussi peut-être mon espace préféré, l'ascenseur, en vieux métal tortillé, avec double porte en arcodéon. Je suis fan. Il faut juste pas que tout le monde l'appelle en même temps parce qu'il a pas le sens des priorités, et on peut rester coincé dedans à monter/descendre. Riant mais relou. Et donc cet appart est trop flex, on a en bas un kiosco (le petit magasin argentin qui vend de tout et essentiellement des conneries), une laverie (ici on donne ses habits à laver pour les récupérer le lendemain, autre concept), multiples maxi-kioscos ou supermercados (comme « Bambi »), et des petits magasins de fruits et légumes. C'est chouette ça, j'aime bien, ça fait un peu back to l'épicerie. Et sinon, si on pousse le trajet à 2 pas et demi plus loin on a la meilleuuuuure patisserie de la ville tenue par Jorge. C'est tout joli, tout vieux dedans, et ça sent bon, c'est juste délicieux!! Il part en vacances pour un mois là, donc session sin facturas aaah mazette (factura=pâtisserie en argentin). En bref voilà, et on élève des cucarachas (blattes et cafards) dans la cuisine, y'a des fuites d'eau mais on a des seaux de compet, le chien du voisin est taré et hurle dès qu'il entend l'ascenseur (souvent), y'a des pannes d'électricité de plusieurs heures aussi (donc pas de frigo ni de ventilo, dur...), et faut avoir un brevet d'allumeur de four certifié pour réussir à cuisiner avec la gazinière (je l'ai maintenant, passé avec brio!), mais c'est Buenos Aires et c'est trop chouette!