Bon, de une je vais faire des messages plus petits parce que le dernier message fait un peu pavé indigérable (même s'il y avait matière et rebondissements!), et je me mets à écrire plus long que Baptiste donc ça va pas, je vole la place du maître. De deux je vais faire un petit bond temporel, et vous raconter un peu mon début de nouvelle vie argentine. Certains me demandent comment je vais si je suis entière, dors dans un lit, si je stage ou danse le tango, donc ouii je vais bien, je vous fais un petit topo, et puis je vous raconterai la Bolivie après parce que c'est gros et génial donc ça prend du temps! Mais en exclu les photos sont sur le diaporama... Et à ce propos je vais devoir supprimer des bouts d'Australie parce que mon « hôte » veut pas héberger trop de photos... Bref. Argentiiine! Vous pouvez actualiser vos blogs ça y est j'y suis! Tadaaaam! Nouvel ailleurs: Buenos Aires, et puis plus ou moins toute l'Amérique Latine allez zou.
vendredi 30 janvier 2009
mardi 27 janvier 2009
Le trajet sans fin
jeudi 15 janvier 2009
Retour en France...
Semaine angevine, retrouvage de gens, et atterissage très lent. Je traversais la rue en regardant du mauvais côté, me rappelait ce qu'était le français... Mais j'étais chez moi, dans ma maison, avec ma famille, dans ma chambre, avec mon chat, et bref tous ces petits repères/racines essentiels qui font que ça aide à pas trop se perdre. Mais complètement flottante, très contente, mais toujours pas consciente que non je retournais pas à Melbourne la semaine d'après. J'arrivais juste à voir du très court terme, où il s'agissait surtout de jongler entre Angers et Rennes, voir mes gens, et faire mon rapport de stage. Après je savais bien que y'avait l'Argentine rationnellement mais ça me semblait très loin! Petit jonglage donc qui a filé à une vitesse folle, retrouvage de l'IEP sans ma promo (à vous tous et baaaah ça fait bizarre on est grave perdu!), sessions JakFauv et rapport de stage, retrouvage des premières années qui sont deuxièmes maintenant (mais vous resterez toujours les premières années!), petits concerts, bars rennais, retrouvage d'Etienne aussi qui on ne sait pourquoi errait dans la bu, et aaah je croyais passer inaperçue et connaître plus personne, et bah raté j'ai juste rien vu venir et traversé la bu en courant pour m'échouer dans ses bras en pleurant! Trop fou..! Merci de me prévenir la prochaine fois quand même, je suis pas cardiaque mais quand on croit que tout le monde fait sa vie très loin et qu'on est comme un ovni en transumance, le dernier truc auquel on s'attend c'est croiser ses potos! Brefouille, moment de félicité et surprise géante. Et puis claque dans ma face aussi. Parce que c'est vraiment pas du tout du tout évident de revenir. J'étais submergée de plein de choses de là-bas et c'est juste incontrolable ce truc là. Genre je croyais voir quelqu'un que je connaissais dans un concert, seconde de « ooh! mais qu'est ce qu'il fait là?! » puis rapidement le « aah, mais non, c'est juste pas possible », et puis le « aaah, aaaah putain c'est pas possible... », et là bim grosse déferlante de tout plein de choses, de visages, de sons, d'odeurs, de souvenirs et d'images, de moi dans le tram (pourquoi?) ou d'un bâtiment (pourquoi bis?), de vouloir Caju avec moi à ce concert parce qu'il aurait trop aimé et qu'on aurait trop ri ensemble, de vouloir faire la fête avec mes gens de là-bas... Et puis n'importe quand aussi. Et comme une paralysie où le cerveau est en mode play mais dans le désordre, d'un film qu'on veut pas qui soit film parce qu'on le vit encore et qu'on veut pas que ce soit déjà des souvenirs. C'est ça qu'est pas tout facile, c'est qu'à la fois on est très content de revoir les gens – et j'étais juste là pour ça, voir les gens que j'aime, et pas pour reprendre ma vie en France donc ça allait – et donc on raconte et c'est chouette on veut tout partager! Mais en même temps on raconte on raconte, tout le monde pose mille questions, et c'est comme une mise en souvenir accélérée et c'est pas du tout évident à gérer. Normalement un souvenir ça se fait doucement, le vécu se tasse tranquilou.. Mais là c'était tellement intense ce que j'avais vécu et vivais encore, j'avais des nouvelles de là-bas tous les jours et en plus je faisais mon rapport donc j'étais en plein dedans, mais du coup fallait prendre du recul sur ça, raconter et ça met paradoxalement les choses loin et c'est dur, super dur. Je voulais pas m'en aller de France mais je voulais être là-bas. J'avais plusieurs chez moi et j'étais perdue. Et le truc surdur là dedans c'est d'accepter que ce soit fini et que ça recommencera jamais pareil. Parce que même si oui peut être j'y retournerais, non il faut pas s'en faire, et bah déjà c'est pas tout de suite, parce que si on m'offre 1500€ je crois que y'a encore beaucoup de choses que j'aimerais découvrir, et que même si j'y retourne ce sera plus jamais ça, jamais. Ce sera peut-être encore très chouette, mais là c'est fini. Et du coup j'ai commencé à réaliser que non l'avion que j'allais reprendre me remmenerait pas chez moi à Melbourne, que finalement ce chez moi y'avait d'autres gens dedans, et bref comme un tout petit enfant je réalisais juste que c'était fini. C'est très con mais sacrément pas évident. Et que du coup j'allais recommencer tout à zéro, pour de vrai, encore. Et c'est pas plus mal de pas trop rester en France parce que sinon on se remet dans sa vie française et après je crois que pfouit c'est trop dur de repartir, mais en même temps je me sentais pas prête à déjà repartir loin, tout relaisser si vite, avec ou sans Grégoire le suspens restait entier, et recommencer from scratch quoi qu'il arrive. Mais l'un dans l'autre c'est peut être bien de rentrer pour justement commencer à tasser des choses, parce que enchainer cash là c'est grave éprouvant, j'ai laissé des repères mais pour en retrouver d'autres avant de repartir, et bref je crois que rien n'est facile et je sais pas la bonne solution, parce que repartir de France là j'en ai grave chié, mais je me dis que Melbourne/Buenos Aires j'aurais peut-être eu encore plus peur et me serais sentie encore plus petite. Donc petit mois en France, plein de choses, c'est passé très vite, très chouette, ça m'a quand même fait beaucoup beaucoup de bien, et puis départ plus vite que moi pour Buenos Aires...
Tanned!
Australie... The End
Ouloulouuu tellement de retard dans ce blog, désolé pour le manque de nouvelles, reprenons... (en accéléré!). Tout d'abord fin de l'Australie, périple dans le désert, orage donc, et traversée de la rivière. Lumière magique, ciel tout gris sur le désert rouge, tout prend une ampleur différente avec cette luminosité. Le vert des arbres survivants est vif, le rouge du sable est feu et le ciel gris tout menaçant. C'est pas terrifiant, ça relève plutôt du grandiose en fait. Trajet jusqu'à Uluru avec notre camion 4x4, arrivée au pied de ce gros rocher qui m'a fait m'expatrier si loin (fort le caillou), et même si on connaît floppée d'images, ça reste juste mystique et époustouflant. Et en gros trois jours avec réveil à 4h du mat pour voir le lever de soleil oufesque sur le désert (environ une des plus belles choses du monde je crois bien), rando jusqu'à midi pendant qu'on ne décède pas encore de chaleur cramante, puis re 4x4 pour bouger ailleurs, étape arrêt au milieu de nulle part dans la plaine des kangaroos pour ramasser du bois pour le feu, ragoût de kangaroo le soir et nuit autour du feu dans les swags, sacs de couchage du bush. Et pour le coup on peut dire qu'on s'est endormi la tête dans les étoiles... Zéro lumière extérieure, juste la lune et les étoiles, magique, je me sentais toute petite... On en voit beaucoup plus d'ailleurs, c'est constellé, apparemment c'est l'autre hémisphère, on a la même lune et les mêmes étoiles mais qu'on voit de l'autre côté et faut croire que y'a des étoiles au derrière plus lumineux! Et beaucoup trop claqués du coup pour avoir peur de dormir au milieu des serpents et autres 36000 sortes d'araignées rodant près de nous et se glissant potentiellement dans nos duvets! Bref je fais vite sinon je vous raconte mon actualité dans 2 mois (!), mais c'était dingue, c'était pfouit énorme, beau, grand, très très grand et très très vide aussi, mais très très wicked comme on dit ici! Je suis ensuite revenue à Alice Springs, petit jour lent, où j'ai découvert que pendant l'orage, la ville avait bien pris cher et s'était retrouvé inondée vu que y'a de la pluie tous les 8 mois et mon sac, en principe rangé dans une pièce « safe », a du se retrouver à faire trempette, mais mes habits et trucs électroniques ont moyen kiffé la baignade et donc j'ai fais mission je ressucite mes affaires (que je n'ai malheureusement pas toutes sauvées aaa damned). Et puis petit avion direction Melbourne où je suis rentrée chez moi boucler mes sacs et dire au revoir. Sauf qu'en fait une nana avait repris ma place (je la détestais d'ailleurs de fait puisque ça voulait dire que j'étais plus une invitée qu'une coloc en revenant) (mais elle était quand même gentille), et la maison avait changé y'avait des nouveaux meubles, et Sarah ma coloc avait repris ma chambre et laissé la sienne à la nouvelle coloc, et du coup je dormais dans mon tiékar, mais dans son lit et c'était tout changé! Et un mois mine de rien il se passe des choses et Sarah s'est chargée de me faire le topo de tout ce que j'avais loupé comme potins et actualité, mais pfouiit ça fait étrange... J'étais chez moi mais en transit, le vrai départ c'était en partant à Sydney en fait et si je l'avais pas mis avec des mots c'est sûrement pour ça que j'avais eu une aussi grosse boule dans le ventre avant de me lancer. Bref, j'étais quand même trop contente d'être chez moi, c'est fou cette sensation de partir en voyage et de rentrer chez soi à l'autre bout de la planète! Ca m'avait fait ça pour la Tasmanie et Wilson's Prom, et c'est trop doux comme sensation, l'idée du home sweet home un peu. Grosse soirée pour mon départ , je me suis amusée comme jamais, avec mes gens de partout, boulot, soirée, coloc, festival,... Lendemain très lent avec Sarah, sacs encore et toujours que j'ai mis 15 ans à faire (procrastination ou bien?), re soirée chez une potesse, et puis avion. Là suspens encore, comme à l'aller petite grève d'Air France (bienvenue en France), et la question du jour c'était reste-je (?) coincée à Singapour ou pas?! Parce que je partais avec la compagnie australienne donc ça c'était bon mais c'était pas sur que les pilotes français en grève me ramènent de Singapour à Paris! Je pense que si y'avait eu problème j'aurais feinté un truc d'urgence rapatriement sanitaire ou appelé Nicolas en hélico, mais moi je voulais rentrer OU rester à Melbourne mais pas visiter Singapour! Mais ils ont été sympas (ils ont surtout eu peur de moi!) et m'ont ramené gentiment à Paris où j'avais juste un jour pour retrouver Grégoire qui repartait le lendemain (d'où l'urgence sanitaire potentielle!). Et donc tout s'est bien goupillé. Juste très très bizarre, j'ai pris l'avion comme plein de fois, il était plus long et j'avais plus de bagages mais je réalisais pas vraiment que je revenais pas après, et ça m'a bien pris du temps. C'était pas facile du tout de passer cette putain de porte et laisser Sarah et Caju derrière, mais après je flottais un peu sans vraiment me rendre compte. Fatigue aidant je suis arrivée toute flottante mais surheureuse de retrouver Grégoire puis ma famille. Et j'ai passé une petite semaine angevine comme ça, toute heureuse mais très loin aussi et encore en Australie, un peu suspendue dans le temps et l'espace.