vendredi 30 janvier 2009

Argentine tadaaam

Bon, de une je vais faire des messages plus petits parce que le dernier message fait un peu pavé indigérable (même s'il y avait matière et rebondissements!), et je me mets à écrire plus long que Baptiste donc ça va pas, je vole la place du maître. De deux je vais faire un petit bond temporel, et vous raconter un peu mon début de nouvelle vie argentine. Certains me demandent comment je vais si je suis entière, dors dans un lit, si je stage ou danse le tango, donc ouii je vais bien, je vous fais un petit topo, et puis je vous raconterai la Bolivie après parce que c'est gros et génial donc ça prend du temps! Mais en exclu les photos sont sur le diaporama... Et à ce propos je vais devoir supprimer des bouts d'Australie parce que mon « hôte » veut pas héberger trop de photos... Bref. Argentiiine! Vous pouvez actualiser vos blogs ça y est j'y suis! Tadaaaam! Nouvel ailleurs: Buenos Aires, et puis plus ou moins toute l'Amérique Latine allez zou.

mardi 27 janvier 2009

Le trajet sans fin

Départ pour mon nouveau pays... Pour faire court je vous ai dit que j'avais eu un départ de merde, je vous raconte vite fait mais c'est quand même surlong... Ca a au moins le mérite de faire relativiser les trajets en avion! Départ d'Angers tintin, et là j'en menais absolument pas large du tout. Autant l'Australie je me trouvais étrangement sereine, toute posée avant de m'envoler, presque pas une larme, j'étais pas triste puisque j'étais encore avec mes gens, et puis surtout pas du tout consciente de ce que c'était! Bon après j'ai passé la douane à l'aéroport, toute seule, et là grosse douche... mais bon, plutôt serein le lancement. Là par contre point du tout, genre horrible. Je me sentais absolument pas prête à recommencer si vite, je requittais tout pour 9 mois et pfouiiit je me sentais toute petite! Je sais très bien que j'ai trop de chance, que je l'ai choisi, et qu'à la fin je voudrais pas en repartir, mais c'est juste pas la question... C'est dur de requitter encore, pour recommencer tout à zéro, et une deuxième fois dans une seule année! Monton de larmes (et je ne verse pas dans le lyrisme), et puis zou en avant. Je l'ai fait je peux le refaire. Moui. Autopersuasion où es-tuuu?! Voiture avec mon petit papa et là bim arrivée à St Arnoult début de Paris, et bouchons comme jamais, mais vraiment trop! 20km/h en moyenne et l'heure qui tourne et avion à prendre merde! Suspens qui commence à s'installer: vais-je avoir mon vol ou pas..? Ahahah? Et à ce propos sachez que c'est hoooorrible le stress de rater un avion, pcq même si je voulais pas repartir, j'allais pas non plus rentrer, et comment on fait quand on loupe un avion en fait? Mais mon père a slalomé comme un as sur le périph et arrivée à l'aéroport 15 min avant la fin de l'enregistrement et de l'embarquement! Ouuuf! Mais aéroport en travaux..! Ah! On tourne on tourne et puis mon père finit par me dire file ma fille bon courage, je m'éjecte de la voiture et je cours pour trouver un ascenceur en marche aaah pour m'emmener au terminal. J'en trouve un, je trouve la file ouuuf, c'est bon j'y suis. Là j'attends gentiment, et arrive mon tour, et là la nana me dit quand est prévu votre retour, je lui dit en août, elle me dit vous avez un visa, je lui dit non, j'ai mon passeport européen qui confère un visa de touriste permettant de séjourner jusqu'à trois mois dans un pays d'Amérique Latine, je vais voyager. Elle me dit allez voir mon collègue là-bas. Pcq en fait j'ai un peu tenté de feinter le système. Mais j'ai pas eu trop le choix. Déjà j'étais à Melbourne et sur internet je comprenais riiien de comment ça marchait les visas argentins, s'il fallait le faire en France ou à l'étranger en arrivant, et lequel prendre pcq je suis pas étudiante je vais pas à la fac mais je travaille pas non plus puisque je suis en stage non rémunéré, et bref trop le bordel. Et je pouvais pas envoyer mon passeport à l'ambassade pour avoir un beau visa dessus comme j'avais fait pour l'Inde pcq j'étais juste en Australie et j'en avais besoin pour rentrer! Donc je décide de faire comme la plupart des étudiants et stagiaires américolatins, y aller et ressortir du pays tous les trois mois pour renouveller mon visa. De toute façon je vais voyager et sortir du pays, donc facile. Sauf que je passais par les Etats-Unis, et c'était ça qui me posait question, pcq ils sont sacrément cons et relous pour rien. Mais bon c'est la loi européenne, je me dis ils vont quand même pas s'opposer à ça! Je rentre donc en France, en papote avec Scpo qui me confirme dans mon choix, et puis me voilà donc à l'aéroport. Et le gars (le collègue) me dit nonon mademoiselle c'est pas possible vous restez trop longtemps. De un monsieur je vais pas aux usa mais en argentine donc qu'est ce que tu t'en mèles tu es juste un avion américain, et de deux je vais voyager et j'ai le droit c'est l'Europe qui l'a dit. Mais non le gars veut rien entendre, il me dit je vous crois pas, allez voir ma collègue là-bas. AAAAH mais mon vol est dans 5MIN!!! Je m'en fous qu'il dit c'est pas mon problème. Je lui dit mais comment font les gens qui voyagent pendant un an, ils ont pas le droit? Il me dit allez voir ma collègue. Bien, je vais donc faire la file de l'autre collègue (je précise que j'avais retrouvé mon petit papa qui avait réussi à se garer heuuuureusement!), fille sympa, qui m'explique que les usa régentent les entrées sur le sol d'Amérique du Sud (cool!), et que bon il faut décaler mon retour. En gros prendre un retour avant trois mois et puis payer pour redécaler mon billet plus tard puisque je vais voyager (oui!). Ok, grosse feinte de merde, ils en sont très bien conscients, c'est même eux qui l'organisent, il faut juste débourser en gros. Bien! Faisons! Saaauf que j'avais toujours mon avion qui partait, et que je loupais! Et elle me dit c'est à notre charge, on vous décale sur un autre vol. Washington est la seule ville qui fait la liaison avec Buenos Aires, vous allez donc prendre un vol Paris-Chicago, puis Chicago-Washington. Là il faudra courir vous n'avez qu'une heure pour avoir la correspondance qui fait Wash-Buenos Aires. Bien, et si je la loupe? Elle me dit demain y'a une liste d'attente donc c'est pas sur que vous puissiez partir. Et après? Et après c'est plein plein jusqu'à la semaine prochaine c'est les vacances tout le monde voyage. Chouette! Et donc je peux rester genre une semaine à Washington? Oui nous sommes désolé. AAAAAH! Et le truc c'est que je partais pour retrouver Baptiste pour aller crapahuter un petit mois en Bolivie avant de commencer mon stage, et bref juste la mierda quoi. Je savais pas du tout quoi décider, mon père me dit tente, je prends donc le vol pour Chicago une heure plus tard. Cette histoire est interminable je vous l'avais dit. Mais à tous les prochains iepiens ou autres globe trotters, NE PASSEZ PAS par les usa!!! L'Espagne c'est bien mieux, ils disent rien puisque c'est normalement possible! Chicago, embarquement, vol, long, très très long, et moi j'étais toute stressée et éprouvée de ça, et triste, très très triste. Je savais pas avant combien de temps je revoyais mon fiancé (deux mois ou neuf mois ahah), j'étais toute tourneboulée, et c'était beaucoup trop. Un peu submergée de larmes dans l'avion du coup, mais j'avais une voisine sympa qui m'a filé son paquet de mouchoirs. C'est à ça qu'on reconnaît les gens vraiment cools, ils se contentent pas d'un tapouillette sur l'épaule, c'est un paquet entier de mouchoirs qu'ils offrent! Et ça par contre c'est l'aspect où j'ai de la chance, parce que à chaque fois qu'il m'arrive des bonnes grosses merdes ou des trucs durs, et bah je rencontre des gens chouettes. Avion donc, arrivée à Chicago 9h plus tard, mais là tempête de neige (ouioui nouveau rebondissment!), et du coup impossible d'attérir, 2h à tourner au-dessus de la ville. Mouii, j'ai encore mes deux correspondances à enchainer et je veux pas rester une semaine aux usa! On fini par attérir, c'était assez fou dehors, 50cm de neige partout, très beau (j'essayais de m'auto-détendre face à la beauté de la nature si merdique puisse-t'elle être). On sort faire la file pour la douane, je commence à me dire qu'au lieu d'une nuit à Washington c'est à Chicago que je vais dormir... Douane américaine, empreintes digitales, photos, je montre mes yeux, tire la langue, donne mes cheveux, esquisse une pirouette, bref surlong, gars trop con qui me pose 40 questions, et finalement je paaaasse! Je recontre deux français qui vont au Mexique, même cas que moi merde de visas, décalage de billets et tout, on crache un peu sur les ricains, et puis on me dit que je peux encore avoir mon vol pour Wash! Je cours, prends mes sacs, les emmène sur un autre tapis et me trace à l'autre bout de l'aéroport. Là contrôle et recontrôle, et une nana me dit ah non vous avez trop de bagages à main! Je dis euuh oui bah jsuis venue comme ça de Paris et mon vol est dans 10min donc grognasse tu me laisses passer. Elle me dit non, tu en laisses un (soit l'ordi, soit mon sac avec mon appareil photo...), ou tu mets l'un dans l'autre (oui bah non regarde ça rentre pas). Je négocie supplie danse pleure gobe des cacahuètes, et elle finit par me donner un sac plastique où ranger les deux pcq ils sont petits... Quelle connerie! Aaaah jvous jure, et mon avion à prendre! Je cours donc comme jamais, et là je précise que j'avais pas dormi depuis trèèès longtemps ni mangé et pouit cette course m'a tué! J'arrive, deux minutes avant le départ annoncé, la porte d'embarquement fermée, le gars sympa refait le code, rouvre la porte et crie attendeeeez dernier passager, je m'engouffre dans l'avion, ils referment les portes sur moi. Aaaaah. Trop dingue. Je crois que je mérite un oscar pour le meilleur scénario pcq c'est juste inimaginable tout ça. Bref, je m'écroule littéralement sur mon siège et me dit ouuuuf je vais peut-être avoir mon vol pr BsAs! Mais non ah blague, pcq tempête de neige il y avait, et les dégivreuses des ailes de l'avion était en retard et donc on a décolé 1h plus tard! Et donc correspondance loupée... Je demande à l'hôtesse comment ça se passe du coup et elle me dit c'est la nuit, mais c'est une raison climatique donc la compagnie ne finance rien. Un canadien me précise au passage qu'une nuit d'hôtel à Washington tourne dans les 100$, et aller dans le centre où c'est un peu moins cher sert à rien pcq le taxi monterait à 100$... Great! J'étais donc totally jouasse à l'idée de dormir dans l'aéroport de Washington et repartir pr BsAs un jour... On arrive, avion bel et bien loupé, et on fait la queue pour avoir un petit papier pour essayer le lendemain d'avoir un vol... Et là surprise on nous dit que c'était une raison technique pcq c'était plus la faute des machines que des flocons, et donc on nous file une nuit d'hôtel. Oooh oui. Douche et je m'effondre comme un gros tas dans un gros sommeil. Journée du lendemain à errer dans l'hôtel, tentative de prévenir Baptiste que je suis bloquée, et puis partance le soir pour l'aéroport avec le gros suspens à nouveau: reste-t'il des places pour BsAs?? Là encore j'avais rencontré une fille et un gars sympas, et donc on arrive à l'aéroport et oh ouiii on réussi à avoir des places! La grosse question mais qui ne dépendait plus de nous était ensuite est-ce que nos bagages vont nous suivre? Le ricain (qui était plutôt argentin d'ailleurs) se montre un peu inquiet, nos bagages ont passé la nuit quelquepart dans un hangar et le jeu c'est de les décrire à la dame du guichet pour que le personnel les retrouve. Bien. Mais bon j'étais plus à ça prêt, je partais! Départ, avion, arrivée et attente des bagages... Gros suspens... Petit flippement rien n'arrive sur le tapis et je commençais à croire non superstitieusement que tout pouvait m'arriver au point où j'en étais... Mais non, on récupère nos valises, et mon argentin de l'avion me dit ma famille vient me chercher, plutôt que de prendre un taxi tu veux qu'on te dépose? Oh oui d'accord, très sympa ce gars, il m'offre un alfajor pour fêter mon arrivée (spécialité argentine au chocolat et dulce de leche), on retrouve sa famille et zou on embarque. Mais le truc qu'ils m'avaient pas dit c'est qu'avant ils comptaient faire tout le tour de la ville pcq ils avaient des courses à faire! Ahahah! Et moi, après 17 plans pour retrouver Baptiste et Simon, j'avais finalement une heure et le nom d'une place (qui existait!) comme point de rdv... Mais l'heure tournait, ça faisait 2h, 3h, 4h qu'on avait attéri et je me disais les gars vont jamais m'attendre sans bouger! Impossible de joindre Baptiste, du coup gros flou, et à la fin de la tournée familiale, on conclut que vaut mieux laisser mes sacs quelquepart, plus simple pr aller retrouver les gars et les attendre ou aller dans un cyber pour les joindre, et si jamais je les trouvais pas j'avais un endroit où dormir. Bien, oui ça doit être mieux, j'en savais plus rien, mon pote me dit qu'il a un ami qui a une sorte d'auberge, on va donc là-bas pour laisser mes sacs. Sauf que le truc ressemble bien plus à un squat qu'à une auberge, mais bon je laisse tout et je vais pour retrouver les gars. Je craque trop dans le taxi, et mon pote toujours avec moi se rend compte que l'adresse que j'avais était pas la bonne, et finalment on arrive à la bonne place et là je vois Simon et Charlotte (autre compatriote iepienne) et je m'effondre complètement! Aaaaah soulagement comme jamaaaaais! Je croyais que j'y arriverais jamais, c'était trop dingue ce périple! Je retrouve Baptiste dans la foulée, on récupère mes sacs, et comme finalement j'avais pas d'endroit où laisser mes affaires à BsAs le temps de voyager en Bolivie et que Baptiste avait pas ses affaires de Bolivie, on repart pour Mendoza sa maison le soir même, marre des trajets mais un de plus un de moins je m'en tapais, je voulais juste me poser quelquepart donc autant le faire chez lui à Mendoza. Je manque de me faire voler mon sac avec appareil photo à la gare routière (alors qu'on faisait attention! On est tombé dans un piège fourbe... mais j'ai été plus rapide!), et puis on embarque dans le bus argentin, la grande grande classe, siège inclinable, petit oreiller, couverture, repas, tranquilou, Fred le serveur aux petits soins, trop contente de retrouver Baptiste, et je finis par m'écrouler de sommeil pour 13h de trajet... Gros tas qui ne voit rien de l'orage qui se trame, arrivée à Mendoza, étape pré-bolivienne, ouuuuf ENFIN! (oui tout est véridique et non je ne recommence PLUS JAMAIS CA!) (aaah ce message est horriblement long!)

jeudi 15 janvier 2009

Retour en France...

Semaine angevine, retrouvage de gens, et atterissage très lent. Je traversais la rue en regardant du mauvais côté, me rappelait ce qu'était le français... Mais j'étais chez moi, dans ma maison, avec ma famille, dans ma chambre, avec mon chat, et bref tous ces petits repères/racines essentiels qui font que ça aide à pas trop se perdre. Mais complètement flottante, très contente, mais toujours pas consciente que non je retournais pas à Melbourne la semaine d'après. J'arrivais juste à voir du très court terme, où il s'agissait surtout de jongler entre Angers et Rennes, voir mes gens, et faire mon rapport de stage. Après je savais bien que y'avait l'Argentine rationnellement mais ça me semblait très loin! Petit jonglage donc qui a filé à une vitesse folle, retrouvage de l'IEP sans ma promo (à vous tous et baaaah ça fait bizarre on est grave perdu!), sessions JakFauv et rapport de stage, retrouvage des premières années qui sont deuxièmes maintenant (mais vous resterez toujours les premières années!), petits concerts, bars rennais, retrouvage d'Etienne aussi qui on ne sait pourquoi errait dans la bu, et aaah je croyais passer inaperçue et connaître plus personne, et bah raté j'ai juste rien vu venir et traversé la bu en courant pour m'échouer dans ses bras en pleurant! Trop fou..! Merci de me prévenir la prochaine fois quand même, je suis pas cardiaque mais quand on croit que tout le monde fait sa vie très loin et qu'on est comme un ovni en transumance, le dernier truc auquel on s'attend c'est croiser ses potos! Brefouille, moment de félicité et surprise géante. Et puis claque dans ma face aussi. Parce que c'est vraiment pas du tout du tout évident de revenir. J'étais submergée de plein de choses de là-bas et c'est juste incontrolable ce truc là. Genre je croyais voir quelqu'un que je connaissais dans un concert, seconde de « ooh! mais qu'est ce qu'il fait là?! » puis rapidement le « aah, mais non, c'est juste pas possible », et puis le « aaah, aaaah putain c'est pas possible... », et là bim grosse déferlante de tout plein de choses, de visages, de sons, d'odeurs, de souvenirs et d'images, de moi dans le tram (pourquoi?) ou d'un bâtiment (pourquoi bis?), de vouloir Caju avec moi à ce concert parce qu'il aurait trop aimé et qu'on aurait trop ri ensemble, de vouloir faire la fête avec mes gens de là-bas... Et puis n'importe quand aussi. Et comme une paralysie où le cerveau est en mode play mais dans le désordre, d'un film qu'on veut pas qui soit film parce qu'on le vit encore et qu'on veut pas que ce soit déjà des souvenirs. C'est ça qu'est pas tout facile, c'est qu'à la fois on est très content de revoir les gens – et j'étais juste là pour ça, voir les gens que j'aime, et pas pour reprendre ma vie en France donc ça allait – et donc on raconte et c'est chouette on veut tout partager! Mais en même temps on raconte on raconte, tout le monde pose mille questions, et c'est comme une mise en souvenir accélérée et c'est pas du tout évident à gérer. Normalement un souvenir ça se fait doucement, le vécu se tasse tranquilou.. Mais là c'était tellement intense ce que j'avais vécu et vivais encore, j'avais des nouvelles de là-bas tous les jours et en plus je faisais mon rapport donc j'étais en plein dedans, mais du coup fallait prendre du recul sur ça, raconter et ça met paradoxalement les choses loin et c'est dur, super dur. Je voulais pas m'en aller de France mais je voulais être là-bas. J'avais plusieurs chez moi et j'étais perdue. Et le truc surdur là dedans c'est d'accepter que ce soit fini et que ça recommencera jamais pareil. Parce que même si oui peut être j'y retournerais, non il faut pas s'en faire, et bah déjà c'est pas tout de suite, parce que si on m'offre 1500€ je crois que y'a encore beaucoup de choses que j'aimerais découvrir, et que même si j'y retourne ce sera plus jamais ça, jamais. Ce sera peut-être encore très chouette, mais là c'est fini. Et du coup j'ai commencé à réaliser que non l'avion que j'allais reprendre me remmenerait pas chez moi à Melbourne, que finalement ce chez moi y'avait d'autres gens dedans, et bref comme un tout petit enfant je réalisais juste que c'était fini. C'est très con mais sacrément pas évident. Et que du coup j'allais recommencer tout à zéro, pour de vrai, encore. Et c'est pas plus mal de pas trop rester en France parce que sinon on se remet dans sa vie française et après je crois que pfouit c'est trop dur de repartir, mais en même temps je me sentais pas prête à déjà repartir loin, tout relaisser si vite, avec ou sans Grégoire le suspens restait entier, et recommencer from scratch quoi qu'il arrive. Mais l'un dans l'autre c'est peut être bien de rentrer pour justement commencer à tasser des choses, parce que enchainer cash là c'est grave éprouvant, j'ai laissé des repères mais pour en retrouver d'autres avant de repartir, et bref je crois que rien n'est facile et je sais pas la bonne solution, parce que repartir de France là j'en ai grave chié, mais je me dis que Melbourne/Buenos Aires j'aurais peut-être eu encore plus peur et me serais sentie encore plus petite. Donc petit mois en France, plein de choses, c'est passé très vite, très chouette, ça m'a quand même fait beaucoup beaucoup de bien, et puis départ plus vite que moi pour Buenos Aires...

Tanned!


Dernière soirée et bronzage australien, quand même collector... (ou paleur d'Harald peau d'allemand on ne sait pas!)

Uluru


Soleil et pluie sur Uluru, lumière or et argent... Magique...

Australie... The End


Ouloulouuu tellement de retard dans ce blog, désolé pour le manque de nouvelles, reprenons... (en accéléré!). Tout d'abord fin de l'Australie, périple dans le désert, orage donc, et traversée de la rivière. Lumière magique, ciel tout gris sur le désert rouge, tout prend une ampleur différente avec cette luminosité. Le vert des arbres survivants est vif, le rouge du sable est feu et le ciel gris tout menaçant. C'est pas terrifiant, ça relève plutôt du grandiose en fait. Trajet jusqu'à Uluru avec notre camion 4x4, arrivée au pied de ce gros rocher qui m'a fait m'expatrier si loin (fort le caillou), et même si on connaît floppée d'images, ça reste juste mystique et époustouflant. Et en gros trois jours avec réveil à 4h du mat pour voir le lever de soleil oufesque sur le désert (environ une des plus belles choses du monde je crois bien), rando jusqu'à midi pendant qu'on ne décède pas encore de chaleur cramante, puis re 4x4 pour bouger ailleurs, étape arrêt au milieu de nulle part dans la plaine des kangaroos pour ramasser du bois pour le feu, ragoût de kangaroo le soir et nuit autour du feu dans les swags, sacs de couchage du bush. Et pour le coup on peut dire qu'on s'est endormi la tête dans les étoiles... Zéro lumière extérieure, juste la lune et les étoiles, magique, je me sentais toute petite... On en voit beaucoup plus d'ailleurs, c'est constellé, apparemment c'est l'autre hémisphère, on a la même lune et les mêmes étoiles mais qu'on voit de l'autre côté et faut croire que y'a des étoiles au derrière plus lumineux! Et beaucoup trop claqués du coup pour avoir peur de dormir au milieu des serpents et autres 36000 sortes d'araignées rodant près de nous et se glissant potentiellement dans nos duvets! Bref je fais vite sinon je vous raconte mon actualité dans 2 mois (!), mais c'était dingue, c'était pfouit énorme, beau, grand, très très grand et très très vide aussi, mais très très wicked comme on dit ici! Je suis ensuite revenue à Alice Springs, petit jour lent, où j'ai découvert que pendant l'orage, la ville avait bien pris cher et s'était retrouvé inondée vu que y'a de la pluie tous les 8 mois et mon sac, en principe rangé dans une pièce « safe », a du se retrouver à faire trempette, mais mes habits et trucs électroniques ont moyen kiffé la baignade et donc j'ai fais mission je ressucite mes affaires (que je n'ai malheureusement pas toutes sauvées aaa damned). Et puis petit avion direction Melbourne où je suis rentrée chez moi boucler mes sacs et dire au revoir. Sauf qu'en fait une nana avait repris ma place (je la détestais d'ailleurs de fait puisque ça voulait dire que j'étais plus une invitée qu'une coloc en revenant) (mais elle était quand même gentille), et la maison avait changé y'avait des nouveaux meubles, et Sarah ma coloc avait repris ma chambre et laissé la sienne à la nouvelle coloc, et du coup je dormais dans mon tiékar, mais dans son lit et c'était tout changé! Et un mois mine de rien il se passe des choses et Sarah s'est chargée de me faire le topo de tout ce que j'avais loupé comme potins et actualité, mais pfouiit ça fait étrange... J'étais chez moi mais en transit, le vrai départ c'était en partant à Sydney en fait et si je l'avais pas mis avec des mots c'est sûrement pour ça que j'avais eu une aussi grosse boule dans le ventre avant de me lancer. Bref, j'étais quand même trop contente d'être chez moi, c'est fou cette sensation de partir en voyage et de rentrer chez soi à l'autre bout de la planète! Ca m'avait fait ça pour la Tasmanie et Wilson's Prom, et c'est trop doux comme sensation, l'idée du home sweet home un peu. Grosse soirée pour mon départ , je me suis amusée comme jamais, avec mes gens de partout, boulot, soirée, coloc, festival,... Lendemain très lent avec Sarah, sacs encore et toujours que j'ai mis 15 ans à faire (procrastination ou bien?), re soirée chez une potesse, et puis avion. Là suspens encore, comme à l'aller petite grève d'Air France (bienvenue en France), et la question du jour c'était reste-je (?) coincée à Singapour ou pas?! Parce que je partais avec la compagnie australienne donc ça c'était bon mais c'était pas sur que les pilotes français en grève me ramènent de Singapour à Paris! Je pense que si y'avait eu problème j'aurais feinté un truc d'urgence rapatriement sanitaire ou appelé Nicolas en hélico, mais moi je voulais rentrer OU rester à Melbourne mais pas visiter Singapour! Mais ils ont été sympas (ils ont surtout eu peur de moi!) et m'ont ramené gentiment à Paris où j'avais juste un jour pour retrouver Grégoire qui repartait le lendemain (d'où l'urgence sanitaire potentielle!). Et donc tout s'est bien goupillé. Juste très très bizarre, j'ai pris l'avion comme plein de fois, il était plus long et j'avais plus de bagages mais je réalisais pas vraiment que je revenais pas après, et ça m'a bien pris du temps. C'était pas facile du tout de passer cette putain de porte et laisser Sarah et Caju derrière, mais après je flottais un peu sans vraiment me rendre compte. Fatigue aidant je suis arrivée toute flottante mais surheureuse de retrouver Grégoire puis ma famille. Et j'ai passé une petite semaine angevine comme ça, toute heureuse mais très loin aussi et encore en Australie, un peu suspendue dans le temps et l'espace.

La punkitude ou le pigeon qui a la classe