lundi 24 novembre 2008

On the road again


Ouhouu I'm pretty sorry pour ce manque de nouvelles, je tâche de reprendre le fil des événements... Gros bus donc, direction Alice Springs... J'avais envie du désert, j'ai été servie...! On a emprunté environ l'unique route, croisé un truck par heure, ou des road-trains, selon... (trois camions collés qui voyagent ensemble because c'est l'Australie), et juste du gros désert rouge, des pneux crevés et des kangourous échoués sur le bord de la route (heurtés par les dits road-trains), grignottés par des rapaces... Et c'est tout. Et de temps en temps une baraque à icecreams qui a poussé là on ne sait comment (et où des gens travaillent voire habitent (!) on ne sait pourquoi). Mais j'étais bien, bercée et heureuse d'être au milieu de cette immense immensité pour de vrai... Bémol, le chauffeur s'arrêtait toutes les 2h, et par là j'entends aussi la nuit (great), because les bus font aussi service de post office! On a donc semé des bananes et autres colis derrière nous comme des gros poucets obèses qui ont mangé toutes les icecreams et kangaroo burgers à la bettrave dans les baraques du bord de la route. J'ai aussi découvert la queue de kangaroo surgelée, met très fin au fumet très animal (cf photos) qui m'a plutôt fait rigoler, et les mouches de sable sauteuses. Et avant même d'aller vraiment vadrouiller dans le désert, j'ai appris que les 60 espèces de serpents les plus dangereuses et idem pour les araignées, se baladaient dans le bush australien. Et deux semaines avant j'avais rencontré une nana qui s'était fait mordre par un serpent (juste mordre pfoui pas de poison venimous) et sa jambe était devenue touuute bleue sous le coup... Et mine de rien c'est le désert et c'est vide... Le Samu accoure pas... On a un pneu qui a crevé quand j'étais vers Darwin, on avait la roue de secours bien heureusement mais c'est vrai qu'on se dit que ça a plutôt pas intérêt à nous re-arriver parce les dépanneuses ne courent pas l'Outback. Quoiqu'on aurait toujours pu se nourrir de bananes. Brefouille. On the road, again et arrivée à Alice Springs où devinez quoi, il pleuvait. Normal c'est le désert. Pluie donc et un peu plus frais que 40°C, petite balade dans la mini-ville, galeries d'art aborigène avec tableaux very expensive, aborigènes posés dans la rue very démunis, et si y'a pas de ségrégation officielle tu sens bien que y'a des choses qui se font pas, et des deux côtés d'ailleurs. Tu sens un bon regard désapprobateur quand tu t'asseois sur un carré d'herbe à côté des aborigènes qui semblent te dire « mais non t'es blanche c'est pas ta place ici »... Assez oppressant et désappointant. Et la ville est étrange, comme posée là au beau milieu de rien, escale de plein de routiers et autres gens de passage. Quelque chose d'unique un peu, où la rivière (Todd river) est juste un gros lit de sable où les habitants voient couler de l'eau une fois dans leur vie et encore. Mais y'avait un peu espoir vu qu'il pleuvait et qu'ils avaient pas eu d'eau depuis 8 mois, et qu'il s'est mis à orager comme jamais. La veille de mon départ pour le désert, nuit à la belle étoile soit nuit sous la pluie... C'était magnifique et grandiose en même temps, et le lendemain on a quand même pu décoller. Yay, all aboard un gros 4x4 (un peu gros quand même vu qu 'on était 14), et zouu, direction le sud vers Uluru (Ayers Rock) à 4h de route. On a fait un petite pause chez les chameaux, et bravé le destin du désert. Parce que le désert est sec comme vous le savez et boit lentement l'eau quand il y en a trop d'un coup, et pour peu que la route soit un peu en cuvette, la flaque (puddle, mon nouveau mot de vocabulaire du bush) peut vite se transformer en étang! Et vu qu'il n'y a qu'une seule route et que les voitures ne peuvent pas traverser pour cause de noyade de moteur, et ben elles attendent que ça s'évapore. On est donc arrivé sur une petite file de voitures qui patientaient gentiment. Mais comme on était un gros 4x4 très fort on a pu traverser sans problème et c'est assez hallucinant en fait tout ça, parce que c'est juste normal.

2 commentaires:

Pascal le Yukka a dit…

wééééé, hélène !
Des bécots au cacao pour la cocotte qui aime les cocos !
Bien content de t'avoir revu, que d'émotion, mais ça me permettra de tenir le coup jusqu'au chili (au mieux) ou jusqu'en septembre (au pire). Courage à toi, et pantoufle !
Un abrazo grande

Pascal le Yukka a dit…

et j'ai réussi à poster un truc, ça m'a pris 20 min, alors tant que ça marche je pollue les commentaires, voilà