lundi 16 mars 2009

Chapitre 2: je rattrape le retard!


Ouhouuuu, très longtemps que je n'ai pas donné de nouvelles par voie bloguistique... Pour synthétiser tout ce retard, procédons par étapes. Tout d'abord veuillez trouver en diaporama des débuts de photos de Buenos Aires, et ça c'est rudement chouette! Sinon en gros moi ici, hmmm commencons. Raison de mon absence, entre autres, j'ai été bien malade et j'avais pas du tout envie d'écrire en apitoiement de moi même. Je sais pas trop ce qui c'est passé mais bref j'ai le bide tout fragile depuis l'Inde, la Bolivie n'a rien aidé, et j'ai du me choper quelquechose ici (les argentins ont pour bonne coutume d'éteindre les frigos des supermarchés chaque nuit, et leur eau courante est dans le top 10 des plus pourries, une bonne base...). Sauf qu'on m'a trimbalé d'hôpital en hôpital sans trouver ce que j'avais pendant quasi un mois et demi (et sans me soigner donc), et c'était pas la teuf. J'étais très très minie, régime à base de riz et de seven up (pas de cocaaaaa! Attention dit le médecin! Très mal le coca! Mauvais sucre! Par contre seven up très bon, y'a seven trucs qui remontent dans les bulles et ça c'est bien pour ta diète... Véridique! Ca s'apprend à la fac parait-il et c'est BA SI QUE.) Et donc phase relou et pas drôle du tout où j'ai pas trop pu aller travailler au début, étant donné que mon effort maxi c'était d'aller m'acheter des carottes en bas de chez moi et après ça j'étais lessivée comme après une rando, et truc qui prend de la place parce que c'est juste omniprésent. J'ai commencé à vraiment péter un cable sur la fin parce que ça me rendait mal de passer ma vie au milieu des tuberculeux et autres séropositifs, je suis beaucoup trop une éponge pour encaisser tout ça. Donc j'ai arrêté d'y aller. Surtout que j'ai tenté l'hôpital public, gratuit, où ils sont forts, mais c'est juste surloooong! J'ai attendu 6h pour voir quelqu'un qui m'osculte, et après pour faire des analyses il fallait attendre deux mois (pour les faire, donc encore plus pour les résultats et encore plus pour le diagnostic!). Je me suis donc fait, après deux hôpitaux publics qui se renvoyaient la balle, un troisième, privé cette fois, et ça m'a rendue malade rien que d'y aller encore, parce que j'en pouvais plus et voir des riches malades, enfin ce contraste énorme ça m'a donné la nausée. Le privé a la particularité d'être très rapide, mais trèèèès trèèèèèèèès cher, donc y'a plutôt intérêt à avoir une assurance de bâtard ou percer ton portemonnaie jusqu'à la fin des temps. Et le truc c'est que là, c'est des péteux malades avec des colliers de perles, et les gens de l'hôpital ont pas grand chose d'humain ou de compatissant. Il faut de l'argent point. Beuuurk et rebeuuurk et aaaaah je veux plus jamais y'aller! J'ai fini par y voir un sixième médecin qui m'a expliqué que vu qu'on avait pas soigné ce que j'avais au début maintenant c'était pire (d'où évanouissements et vomissements en bonus). Mais maintenant ça devrait être tout bon, j'ai mangé des médocs pour aider mon corps trop petit pour se défendre et là c'est reparti! Ce fût un moment de lutte interne intense entre moi et moi encore une fois, et le moi qui veut être fort et aller bien est en phase de mettre l'autre ko!

Cependant, comme une phase merdique est par définition globale, je me suis aussi fait voler mes affaires dans le métro sans rien voir de nada (mais j'ai toujours mon passeport en ma possession aaauuuf!), et mon coloc américain, a été remplacé par un autre américain, boulet d'entre les boulets, et même connard d'entre les connards si j'ose. L'homme (oui c'est un homme de 38 balais, bien qu'il paraisse pire qu'un ado rebelle perdu et crétin de 15 ans), est arrivé, et au bout de deux heures je l'aimais pas. Je me suis dit, ooh mon garçon, je suis plutôt amie du genre humain, et toi je te sens pas, hmhm à voir... Il s'est avéré que c'est l'exemple type du gars relou qui prend de la place, bouffe le frigo des autres et leurs dentifrices sans scrupules, joue de la guitarra (moche) le mercredi à 4h du mat, m'assassine quand je finis par plus en pouvoir et gentiment lui dire de baisser d'un ton dans cet appart non insonorisé argentin (j'entends quand il tape à l'ordi), et m'explique le lendemain que c'est un artiste (qui essaye de jouer greenday aaaaaargh) et qu'il a mal réagit « parce que tu vois c'est comme quand tu fais l'amour et que ta mère te surprend en ouvrant la porte »... LOLADE!!!! Bref, la chose est qu'il a recommencé le lendemain, et les jours suivants, avec en prime le concert de ses ébats sexuels où il hurle comme un porc, et non merci je veux paaaas arghblblbl dégueu. Bref, un jour j'ai craqué, m'étant fait tirer mes affaires la veille j'en pouvais plus, je lui ai dit avec diplomatie, et au final c'était à moi de me casser si j'étais pas contente parce qu'il avait l'intention de vivre comme ça de toda manera l'enfoiré. La chose est que ma coloc allemande cool mais qui se prennait la tête avec lui aussi partait en Bolivie le lendemain, et bref à la fin j'ai trop eu les jetons il a été trop horrible et ses yeux me disaient « je vais t'étrangler je vais t'étrangler ». Aaahahaha.

Et je suis partie trois jours après à Mendoza en anticipé voir Baptiste et Simon et retrouver mon fiancé puisque c'était comme ça. C'était très chouette de se retrouver tous, j'ai peu vu la ville de Mendoza en soi vu qu'on a plutôt gaiement festoyé, mais c'était bien riant. On a quand même été voir un match de Godoy Cruz grandiose, mon deuxième match de foot en live en moins d'une semaine après celui de la Boca à Bs As! C'était énorme d'ailleurs ce match, jsuis pas assez experte en matière footballisitique, mais grand truc de diiiingue, j'étais dans le popular de la Boca, au milieu des banderoles et autres gens bariolés, à côté des tambours, et c'est limite plus une fête géante qu'un événement sportif! Tout le monde chante et danse aux couleurs de l'équipe, c'est blindé de monde, potentiellement dangereux (des gens aux couteaux se baladent pour voler appareil photo et autres portesous, et puis le foot ici, c'est quand même essentiellement une histoire de mafia), mais tellement énoooorme!!! Aaah j'ai trop aimé, ça me convient tout à fait comme type de match vu que y'a autant à regarder sur le terrain que dans les tribunes!

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